Ce slogan des femmes Gilets Jaunes ne sort pas de nulle part : en 2017, la croissance des salaires dans le monde est tombée à son taux le plus bas depuis 2008, restant bien inférieure au niveau atteint avant la crise financière mondiale (rapport mondial sur les salaires 2018-2019 de l’OIT*).
Cette régression sociale touche de plein fouet les femmes, qui sont souvent les travailleuses les plus précaires et les plus durement exploitées : très bas salaires, temps partiels imposés, horaires décalés, horaires découpés, harcèlement, travail peu valorisé, retraites misérables…
Le démantèlement du code du travail, du chômage, de la sécurité sociale et des retraites impactent énormément les femmes, nous volant les acquis de nos luttes passées.
Plus diplômées que les hommes (selon une étude de l’UNESCO en 2016) les femmes sont cependant payées 20 % de moins qu’eux… c’est à dire que lorsqu’un homme touche 1 000 euros, une femme n’en touche que 800 !
LES FEMMES SE SONT TOUJOURS BATTUES POUR LEURS DROITS.
En 1910 à Copenhague, Clara Zetkin, femme politique allemande, convoque la deuxième conférence internationale des femmes socialistes et propose de faire du 8 mars une journée de lutte pour les droits des femmes. De nos jours, les travailleuses sont toujours aussi combatives. Par exemple leur lutte en Turquie dans l’entreprise Yves Rocher qui a licencié 124 femmes pour s’être syndiquées ou avoir défendu leurs camarades. Plus près de nous, les femmes de ménage des hôtels Holliday Inns et Park Hyatt ont mené de longues grèves (110 et 87 jours) pour arracher à leurs employeurs des conditions de travail et des salaires plus décents. Beaucoup de femmes se sont mobilisées au sein d’établissements de soin comme l’EHPAD des Opalines, à Foucherans dans le Jura, où 117 jours de grève leur ont permis d’obtenir gain de cause.
Pour défendre nos droits ! Pour reconquérir ceux qu’on nous a volés !
Pour soutenir toutes les travailleuses en lutte !
OIT : L’Organisation Internationale du Travail